Disney et le wokisme...
Nous en avons tous entendu parlé au debut 2025, avec la réélection du président américain Donald Trump, mais Disney a fait un virage à 180° avec le wokisme...
Nous voulions que l'affaire se tasse pour que nous puissions en parler plus sereinement.
Le wokisme est dérivé du mot anglican "Woke" et est à connotation péjorative.
Nous allons donc rechercher les origines du Woke et l'implication qui va avec...
Qu'est-ce que le Woke ?
Le terme « woke » provient du verbe anglais « wake » (réveiller), pour décrire un état « d'éveil » face à l'injustice. Il est initialement utilisé pour désigner des personnes conscientes des problèmes liés à la justice sociale et à l'égalité raciale.
Le terme, utilisé notamment dans le monde africain-américain à partir des années 1960, a refait surface à l'époque de la naissance du mouvement Black Lives Matter en 2014, comme slogan pour encourager la vigilance et l'activisme face à la discrimination raciale et à d'autres inégalités sociales telles que les discriminations vis-à-vis de la communauté LGBT, des femmes, des immigrés et d'autres populations marginalisées, et les mobilisations pour le climat.
Maintenant, certains politologues, médias et groupes militants estiment que le terme « woke » a perdu sa signification avec sa réappropriation par les milieux conservateurs et serait devenu un simple mot fourre-tout, n'étant plus défini que par sa connotation péjorative et ne servant plus qu'à diaboliser artificiellement des revendications gênantes pour les intérêts de l'extrême droite.
Quel lien avec Disney ?
Après des années à revisiter des classiques dans une optique de diversité, et à proposer des personnages qui reflètent leur époque, la firme Disney amorce un retour en arrière. Une nouvelle stratégie à l’œuvre depuis un an déjà, mais renforcée par le retour de Donald Trump.
« Le job de Disney c’est de divertir, pas de faire de la politique » a déclaré le PDG du groupe Bob Iger lorsqu’il a été rappelé aux manettes, tandis que les principaux investisseurs de Mickey reprochaient à la firme son virage « woke ». Entendez par-là des classiques revisités dans une optique de « diversité, d’inclusion, et d’équité », comme la Blanche Neige métisse et ses sept « créatures magiques » qui est sorti au printemps, mais aussi des coupes décriées comme la chanson des chats siamois dans "La Belle et le Clochard", ou plus récemment dans "Toy Story II", Papi Pépite qui attrape la main de Barbie de manière tendancieuse et lui promet un rôle dans son prochain film !
Pour préserver les originaux, mais aussi alerter sur la part stéréotypée et raciste de certains contenus, Disney a mis en place en 2019 des «avertissements ». Des messages qu’on voit à l’écran avant des classiques des années 40 et 50 comme « Dumbo » ou « Peter Pan ».
La première version signalait ceci : "ce programme est présenté tel qu'il a été créé à l'origine et peut contenir des stéréotypes ou des représentations négatives" ; puis en 2020, le message s’est rallongé : « ce programme comprend des représentations négatives et/ou des mauvais traitements envers des personnes ou des cultures. ces stéréotypes étaient erronés à l’époque et le sont encore aujourd’hui. plutôt que de supprimer ce contenu, nous souhaitons reconnaître son impact néfaste, en tirer des leçons et susciter une conversation pour créer ensemble un avenir plus inclusif »
Où se trouve le problème ?
Vous vous rappelez probablement de la polémique d'Ariel devenue noire de peau dans le remake live-action de La Petite Sirène. Ou bien du fameux débat autour des Nains du remake de Blanche-Neige, que Disney a voulu renommé les "créatures magiques" suite aux critiques de l'acteur Peter Dinklage (Tyrion Lannister dans Game of Thrones). Ces choix, parmi tant d'autres, font partie de ce que beaucoup de gens appellent un "agenda progressiste", voire "woke", et peuvent malheureusement aller jusqu'à la caricature...
Le géant du divertissement a également lancé un ambitieux programme de Diversity Equility & Inclusion (DEI) en 2021. Baptisé "Reimagine Tomorrow", il espérait "amplifier les voix sous-représentées" en donnant des primes aux cadres dirigeants du groupe recrutant massivement des personnes considérées comme des minorités, peu importe le niveau de compétence. Le programme concernait également la création. Objectif :" 50 % des personnages principaux et récurrents des productions du groupe Disney seront dorénavant issus d'un groupe sous-représenté". Ce quota concernait également les scénaristes et les équipes de production au sens large. Comme l’avait démontré l’essayiste Samuel Fitoussi dans son ouvrage Woke fiction, le poids des minorités dépasse de loin leur proportion réelle dans la société.
D’une certaine façon, cela a conduit à des créations stéréotypées et sans créativité. Le groupe est ainsi tombé dans la facilité en se contentant de reprendre certains succès en ajoutant une "sauce progressiste" sans effort de création : une petite sirène noire, un couple gay dans La Belle et la Bête, un couple de lesbiennes dans Buzz l’éclair, un stormtrooper gay dans Star Wars, le premier superhéros gay dans Les éternels… Les nouvelles créations, pour leur part, faisaient plus attention au politiquement correct qu’aux attentes des spectateurs.
En juin 2020, Disney a décidé de modifier des attractions "Splash Mountain" de ses parcs américains, qui évoquent le passé raciste des États-Unis. Le thème actuel de "Splash Mountain" est en effet tiré d’un film Disney très controversé, "Mélodie du Sud".
Dès sa sortie, en 1946, il avait suscité de nombreuses critiques qui lui reprochaient de diffuser des clichés racistes et de peindre sous un jour idyllique les plantations esclavagistes du vieux Sud des États-Unis. Pour ces raisons, le film n’est d'ailleurs plus diffusé au cinéma depuis les années 1980 et n’a jamais fait l’objet de sortie en DVD. "Mélodie du Sud" a également été délibérément tenu à l’écart du catalogue de Disney+.
Les deux "Splash Mountain" de Disneyland (Californie) et Disney World (Floride) mettront à l’avenir en scène l’histoire de "La Princesse et la Grenouille" (2010), dont l’héroïne Tiana est la première princesse noire de Disney.
L'attraction emblématique "Peter Pan’s Flight" au parc Magic Kingdom, un joyau classique de Disney basé sur le film d'animation "Peter Pan" de Walt Disney, est sur le point d'être modifiée sous le poids écrasant de la culture woke.
Ce manège bien-aimé transporte les visiteurs dans un voyage magique à travers les cieux du Pays Imaginaire à bord d'un bateau pirate volant. Survoler la nuit étoilée de Londres, passer devant des scènes emblématiques comme Big Ben et la Lagune des Sirènes, c'était une expérience enchanteuse.
La magie de "Peter Pan’s Flight" n'est pas suffisante pour échapper aux critiques modernes. Les scènes représentant des Amérindiens ont été jugées offensantes et stéréotypées par les défenseurs de la culture woke. Ces accusations ont déclenché des débats incessants sur la sensibilité culturelle dans les attractions des parcs à thème. Disney, cherchant désespérément à plaire à ces critiques vociférants, envisage des modifications importantes. Le parc Disneyland Paris a déjà cédé à cette pression, modifiant certaines scènes, tandis que les parcs américains résistaient jusqu'à présent.
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a été un effet d’aubaine. Les études d’opinion ont montré que le républicain doit en grande partie sa victoire à son discours "anti-woke" qui a attiré de nombreux électeurs, notamment issus des minorités. Cela a poussé de nombreuses entreprises à revenir sur les excès de leurs politiques d’inclusion qui se sont avérées dommageables sur le plan financier et créatif.
Disney, pour sa part, a supprimé "Reimagine Tomorrow" ainsi que les trigger warning au début de ses dessins animés. Désormais, un scénariste blanc et homme aura bon espoir de voir son histoire examinée par la création du groupe sans malus.
Si l’on pouvait soupçonner un certain opportunisme de Disney pour coller aux tendances de l’industrie, sans sincères convictions en faveur du progrès social, au moins la diversité s’invitait à l’écran. A présent que le géant du divertissement fait machine arrière, à l’écran comme dans ses bureaux, il n’est plus permis de douter de ce pragmatisme industriel.
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